Le marché de l’emploi
Grâce à son libéralisme, à la flexibilité des procédures d’embauche
(et de licenciement !), à la créativité et à l’esprit d’entreprise
qu’elle encourage, l’économie américaine est créatrice d’emplois,
principalement dans le secteur des services (plus de 70 %) : soins
médicaux, restauration, commerce, emplois temporaires et de
proximité, etc.
Le marché du travail américain repose en grande partie sur les petites
et moyennes entreprises qui embauchent pour des emplois souvent
temporaires, principalement à temps partiel. L’aspect précaire voire instable de
certains emplois a permis de réduire de façon considérable le taux
de chômage (seulement 5 %). C’est dans les PME, dans le secteur
des services et dans la recherche de pointe que vous avez le plus
de chances de trouver un emploi.
Si vous êtes à la recherche d’un emploi qualifié, les villes universitaires
(Boston, San José) sont des lieux privilégiés en matière d’industrie
innovante.
La connaissance et la pratique de l’anglais sont indispensables. Une
seconde langue, comme l’espagnol, le français ou les langues des
pays asiatiques, s’avère souvent être un atout.
La législation du travail
Le marché du travail américain offre de réelles opportunités à condition
d’obtenir un visa temporaire ou la Green Card. Il se caractérise par un
faible taux de chômage, mais de fortes disparités entre les salaires.
Ceux des personnes qualifiées sont largement supérieurs à ceux
appliqués chez nous. La législation américaine ne procure que peu de
droits aux salariés. Cependant, le Civil Right Act de 1964 interdit dans
le travail toute discrimination en matière de race, de religion, de sexe,
d’âge ou de handicap.
Vivre aux Etats-Unis
Que ce soit dans leur vie professionnelle ou privée, les Américains
vivent à cent à l’heure… Quels que soient votre emploi et votre place
dans la hiérarchie, votre journée de travail commencera toujours très
tôt pour se terminer souvent très tard. Tout doit aller très
vite, la rentabilité étant le moteur de cette économie si productive.
Les Américains sont, ou du moins semblent, conviviaux. Sur le lieu
de travail, il est fréquent qu’entre collègues, mais aussi avec ses
supérieurs, on soit « on a first name basis » : on s’appelle par son
prénom en évitant les sir ou miss. Les rares pauses permettent de
se retrouver autour de la machine à café ou d’une énorme boîte de
beignets. En dépit de cette bonhomie apparente, votre marge d’erreur
est souvent très faible. Mieux vaut ne pas être systématiquement en
retard, ni malade. S’il est facile de trouver un emploi aux Etats-Unis, il
est tout aussi aisé de le perdre. Malgré votre contrat de travail, vous
pouvez être prévenu le matin en arrivant que vous ne donnez plus
satisfaction et que vous devrez avoir libéré votre poste pour midi !
Les dépenses peuvent varier en fonction de nombreux critères (la région où
vous travaillez, les avantages dont votre employeur vous fait bénéficier,
etc.). Certaines nécéssités peuvent atteindre là-bas des coûts
prohibitifs. A titre d’exemple, sachez qu’il est courant que le prix d’une
consultation chez un médecin se chiffre aux environs de 90 euros, et
comptez 9 000 euros pour un accouchement ! Il vaut donc mieux disposer
d’une bonne couverture médicale, ainsi que d’une complémentaire
maladie (parfois comprise dans votre contrat de travail).
En ce qui concerne les biens de consommation, l’essence, par exemple, est
beaucoup moins taxée. De même, sachez qu’un appel local, quelle
que soit sa durée, est pratiquement gratuit. Vous devrez apprendre
à devenir un consommateur vigilant : comparez les prix, n’hésitez
pas à marchander, attendez les soldes qui offrent très rapidement
des rabais de 70 %. Les Etats-Unis étant par excellence le pays
du « consommateur roi », il est possible de pouvoir bénéficier de
nombreux services. Là-bas, tout peut être livré : vos courses, votre
pressing, vos cassettes vidéo, etc. (il s’agit, là encore, d’un secteur
qui offre de nombreux jobs).
Dans les grandes villes comme New York ou Los Angeles, le prix des
loyers est particulièrement élevé (parfois 30 à 50 % de plus qu’à
Paris). C’est davantage la réputation d’un quartier que la superficie
d’un logement qui influencera le montant du loyer. Ceci explique que
le partage d’appartement soit aussi répandu.
Deux
sites appartenant au ministère du Travail des Etats-Unis sont
consultables :
• www.usajobs.opm.gov
• www.ajb.dni.us