Majoritairement, les masters en médecine vétérinaire s’orientent vers la pratique des animaux dits de production (médecine rurale) ou de compagnie (chiens, chats, chevaux). L’orientation de ces activités dépend bien entendu de l’endroit d’installation du cabinet voire des conditions d’organisation du travail dans le cadre d’une association de plusieurs vétérinaires, situation moins fréquemment rencontrée dans notre pays que dans d’autres pays de la Communauté qui offrent par ailleurs, la France notamment, de nombreuses possibilités d’exercer la profession.
Le travail en association présente l’opportunité de développer, tant dans le domaine des animaux de production que de compagnie, des activités plus spécialisées.
L’Institut d’expertises vétérinaires engage également des vétérinaires responsables, dans les abattoirs et les unités de vente de gros ou de détail, de la qualité des denrées alimentaires d’origine animale.
Les centres d’insémination artificielle bovins ou porcins constituent également une source de débouchés, mais plus limitée, l’engagement étant contingenté. Les vétérinaires qui en dépendent exercent, selon les centres, leurs activités à titre d’indépendants ou de salariés dans un secteur géographique défini. Ils s’occupent d’insémination artificielle, de transfert d’embryons, de conseil d’accouplement et de gestion de la reproduction des troupeaux bovins ou porcins.
Les laboratoires provinciaux de dépistage des maladies fournissent une aide au diagnostic pour les vétérinaires praticiens (une vingtaine de vétérinaires).
L’Institut national de recherches vétérinaires est organisé en départements spécialisés en virologie, parasitologie, bactériologie, et toxicologie. Il emploie une trentaine de vétérinaires.
La faculté de médecine Vétérinaire est responsable d’activités d’enseignement et de services au public. Elle assure également de nombreuses activités de recherche en collaboration avec des firmes pharmaceutiques le FRIA, le FNRS, les ministères de la Région wallonne et de l’Etat fédéral. Ces activités sont assurées par plus d’une centaine de vétérinaires.
Les firmes pharmaceutiques, agro-alimentaires ou de la grande distribution constituent également une source d’emploi non négligeable puisqu’elles rassemblent une cinquantaine de vétérinaires.
Un certain nombre de postes administratifs (inspecteurs vétérinaires) sont également ouverts aux vétérinaires par le Ministère de l’Agriculture. Leur recrutement fait l’objet d’un examen spécial. Ils organisent la lutte contre les maladies contagieuses, décident des mesures sanitaires, en contrôlent l’application et surveillent le trafic international des viandes et des animaux.
Enfin, quelques vétérinaires belges sont fonctionnaires européens. Des examens de recrutement au niveau international sont régulièrement organisés.
Les possibilités évoquées ci-dessus ne sont pas limitatives. Certains vétérinaires se sont, par exemple, spécialisés dans le domaine des oiseaux ou des poissons. D’autres encore effectuent des missions dans les pays en voie de développement pour le compte de la FAO, de OMS, de l’AGCD et d’ONG.
Force est de reconnaître qu’étant donné l’offre supérieure à la demande, les futurs diplômés devront davantage que par le passé, faire preuve d’innovation et d’activité plus orientée voire spécialisée : l’image du vétérinaire qui peut tout connaître et tout faire est progressivement abandonnée.
La découverte d’un emploi correspondant à ses aspirations n’est pas chose facile. L’installation d’un cabinet vétérinaire n’est pas réglementée. Elle est parfois conditionnée par une étude de marché préalable. Par ailleurs, la lecture des journaux professionnels belges (Annales de Médecine Vétérinaire, Vétérinaria, etc.) ou étrangers (La Semaine Vétérinaire, la Dépêche Vétérinaire, etc.) offre parfois l’occasion de découvrir la place rare.