Etudier en Allemagne

Comprendre le système universitaire allemand

Le système allemand est plus qu’enviable : gratuit (plus pour longtemps), son organisation est particulièrement souple. En effet, les étudiants des universités ont autant de temps qu’ils le désirent pour valider les enseignements Scheine de leur formation.
Le système allemand est également moins scolaire, davantage fondé sur la pratique que sur la théorie, d’ailleurs le système dual (alternance) est fortement privilégié, et pas seulement dans les Fachhochschulen.
Enfin, les professeurs préfèrent les débats au cours magistral à sens unique, et il n’est pas rare que des élèves interviennent de façon péremptoire en plein cours pour exprimer leur désaccord !

Le système universitaire allemand n’est pas centralisé, mais incombe à la compétence des Länder.
Jusqu’ici, faire ses études dans une université publique était gratuit. Lors de l’inscription, l’étudiant ne payait qu’une taxe dite « sociale » de 20 à 80 € qui servait à financer les activités du centre local des œuvres universitaires (studenwerk) tels que la restauration universitaire ou l’entretien des résidences. Récemment, une discussion s’est lancée afin de mettre en place de véritables frais de scolarité. Les Länder de Bavière, Hesse, et Hambourg, entre autres, ont amorcé le processus dès la rentrée dernière. Le montant des frais devrait s’élever à 500 € par semestre. Il s’agit d’un sujet très controversé entre partis politiques, étudiants et d’autres positions dans la société. La question est d’autant plus délicate que ce sont les Länder qui sont compétents en la matière et qui prennent ces décisions.

Pour ce qui est du système en tant que tel, il se compose de 2 grandes voies :

- Les Fachhochschulen (instituts professionnels) proposent principalement des cursus s’adressant aux futurs ingénieurs.
Leurs formations en 3 ans sont très orientées vers la pratique professionnelle. Les étudiants, notamment dans le domaine de la technologie, effectuent régulièrement des stages professionnels intégrés dans leurs études. Pour accéder à une Fachhochschule, le diplôme de fin d’études secondaires n’est pas obligatoire, mais un certificat des filières professionnelles est nécessaire. Il permet ainsi aux diplômés de la Realschule de poursuivre des études supérieures.
Il en existe environ 150, proposant une formation de haut niveau dans une quinzaine de filières.

- Pour accéder à l’université (Universitäten), votre diplôme de fin d’études secondaires (Abitur) est requis. L’accès est libre pour certaines disciplines, pour d’autres (médecine, pharmacie, psychologie...) un système de sélection (numerus clausus) est mis en place. La note moyenne obtenue à l’Abitur ou à l’examen de fin d’études secondaires équivalent est alors très importante. Il existe une centaine d’universités.

À noter, l’existence d’écoles supérieures en Beaux-arts et en Musique.

Conformément à la tradition égalitaire allemande, il n’existe pas de hautes écoles (bien qu’on commence à voir naître des écoles de commerce qui y ressemblent appelées Wissenschftliche Hochschule für Unternehmensführung - WHU), ni même de palmarès des universités ; en tout cas pas jusqu’à l’année dernière où est tombé le premier classement, plaçant l’université de Mannheim en tête pour l’ensemble de ses programmes !

Depuis la promulgation de la réforme de l’enseignement supérieur européen qui devrait être opérationnel d’ici 2010 en Allemagne, ancien et nouveau régime coexistent. Certaines filières débouchent progressivement sur le bachelier (ou Bakkalaureus) et le Master. En revanche, le Diplom, validant un 2ème cycle dans les filières scientifiques et économiques, le Magister pour les filières en sciences humaines et le Staatexamen pour les cadres de la fonction publique, les juristes et les médecins, on toujours court. Ils mènent également au doctorat ou Zertifikat.

Vous pouvez approfondir la question en vous rendant sur le site de l’ambassade ou en consultant le site de l’Office allemand des échanges universitaires (DAAD).

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