Les ECTS ou comment garantir la reconnaissance des études et des diplômes

Le système des ECTS, désormais en place dans quasiment toutes les universités et écoles belges, semble avoir trouvé sa place dans le système universitaire européen, notamment auprès des étudiants qui les utilisent à leur gré. Revue de détail de cette nouvelle méthode de validation des connaissances.

Par Julie Mleczko

L’ECTS, acronyme de European credit transfer system (système européen de transfert et d’accumulation de crédits), a pour but de donner une meilleure transparence aux cursus, et donc de favoriser la mobilité en facilitant la reconnaissance des études à l’étranger. L’ECTS va de pair avec la Déclaration de Bologne et est devenu l’un des éléments centraux du processus d’harmonisation de l’enseignement supérieur européen. Il est le seul système de crédit testé avec succès et employé à travers l’Europe.

Ces crédits valent de l’or !

Les crédits sont capitalisables, compensables et transférables dans toutes les universités européennes. Attention : l’ECTS ne détermine nullement le contenu ou l’équivalence des programmes, il permet seulement d’identifier un module d’enseignement à l’échelle européenne. Ainsi, les modules d’enseignement que vous aurez étudiés dans une université espagnole ou française pourront être enfin reconnus et comptabilisés pour l’obtention de votre diplôme ! C’est d’ailleurs là que se situe le seul véritable avantage des ECTS : l’international.

X crédits pour chaque matière

Le crédit constitue en fait une unité de mesure des diplômes, commune à tous les pays participants. Les crédits ECTS représentent, sous la forme d’une valeur numérique entre 1 et 60 affectée à chaque unité de cours, le volume de travail que l’étudiant est supposé fournir pour chacune d’entre elles. Charge de travail qui se traduit de différentes manières comme assister aux cours, participer à des séminaires, se préparer et se soumettre aux examens, etc. Ils expriment donc la quantité de travail que chaque unité de cours requiert, par rapport au volume total de travail, pour réussir une année d’études complète dans l’établissement. Ainsi, une année académique est fixée à 60 crédits, soit 30 crédits par semestre d’études. Si vous calculez bien, une licence correspond donc à 180 crédits, un master "classique" à 300 crédits et un doctorat à 420 crédits.

Quel avantage concret permettent les ECTS ?

Le premier avantage, déjà évoqué : vous pouvez construire votre cursus selon vos goûts, en choisissant parmi un éventail de matières, et alors cumuler les crédits nécessaires à l’obtention de votre grade en passant d’un établissement à un autre, d’une filière à une autre et d’un pays à un autre. Autre atout : le redoublement disparaît ! Tant que vous n’avez pas plus d’1 semestre de retard, vous pouvez continuer votre progression dans le semestre supérieur. S’il vous manque des crédits, à charge pour vous de les récupérer tôt ou tard afin de décrocher votre diplôme. Enfin si vous voulez vous lancer dans la vie active et reprendre des études par la suite, c’est possible puisque tout crédit validé est acquis à vie.

La marche à suivre...

Si vous souhaitez partir étudier à l’étranger, il vous faudra respecter certaines étapes. Avant votre départ, vous fixez avec l’aide du responsable du service des relations internationales de votre université ou école les cours que vous suivrez dans l’université choisie. À la fin du semestre ou de l’année, l’université qui vous aura accueilli délivre un relevé de notes officiel indiquant l’intitulé des cours suivis et les crédits affectés à chaque cours selon les résultats enregistrés par l’étudiant. C’est à l’établissement d’origine de reconnaître le nombre de crédits obtenus ou non par l’étudiant.

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