Vue générale
Le droit est une dimension essentielle de la vie en société. De nos jours, il se diversifie sans cesse, évolue et se développe très rapidement.
On peut constater que les relations sociales deviennent plus complexes et que l’on recourt de plus en plus vite aux tribunaux en cas de conflit. Les professionnels du droit sont de plus en plus sollicités.
Deux faits caractérisent l’évolution juridique contemporaine. D’une part, le droit et les relations sociales deviennent chaque jour plus complexes ; d’autre part, les gens recourent de plus en plus vite à la justice pour régler leurs différends. Autant dire que les juristes, qu’ils soient juges, avocats ou conseillers d’entreprises, sont de plus en plus sollicités.
Pour faire face à leurs missions, les juristes doivent faire preuve de plusieurs qualités intellectuelles et humaines : précision et rigueur dans le traitement du problème mais également créativité, capacité d’innovation, honnêteté et sens des valeurs morales. L’aspect le plus fondamental est la disponibilité intellectuelle et le sens du relatif car le juriste, c’est d’abord la personne de la conciliation, de la nuance, du compromis.
La démarche du juriste consiste à appliquer des règles écrites à caractère général et abstrait à une réalité particulière. Quel que soit le domaine considéré de cette réalité (télécommunications, immobilier, contrat de travail, etc.), le juriste sera amené à cerner les contours juridiques du problème et à apporter une solution.
Son apprentissage exige donc la connaissance des concepts et des mécanismes essentiels propres à chaque grande famille de règles (civiles, pénales, fiscales, etc.), ainsi que la capacité à rechercher l’information souhaitée et à actualiser la masse documentaire en évolution constante.
Débouchés
Les débouchés qui s’offrent au licencié en droit sont variés. On pense bien évidemment à la carrière d’avocat ou à la magistrature, au notaire ou à l’huissier de justice. Mais le juriste peut également travailler dans le monde de l’entreprise ou dans la fonction publique.
La justice : la profession d’avocat est sans doute celle que l’étudiant en droit envisage le plus souvent quand il pense à son avenir. Elle permet en effet au licencié en droit de se lancer dès la fin de ses études dans la vie professionnelle, sans être tributaire du marché de l’emploi. Après trois années de stage chez un avocat, il pourra choisir la voie qu’il préfère : ouvrir son propre cabinet ou s’associer avec d’autres confrères. La carrière d’avocat offre aussi au juriste l’occasion de se spécialiser dans une branche du droit. Tel avocat fera essentiellement du droit pénal, un autre du droit administratif, un autre encore s’occupera du droit fiscal ou des divorces. Il reste possible à celui qui le souhaite de tâter en même temps de toutes ces disciplines.
Le juriste peut également, dès qu’il aura acquis une certaine expérience au barreau ou dans une autre fonction juridique, poser sa candidature pour entrer dans la magistrature, qu’il souhaite devenir juge ou substitut du procureur du Roi.
L’entreprise : les juristes d’entreprise ont un rôle important et reconnu car les entreprises doivent faire face à une législation de plus en plus importante, qui s’applique aux opérations industrielles, commerciales et financières, sans oublier des domaines plus récents comme la protection de l’environnement ou le droit de la consommation.
Les principales tâches des juristes qui travaillent en entreprise consistent à préparer la négociation, la rédaction et l’exécution des contrats, à gérer le contentieux (les litiges), le recouvrement des créances, le patrimoine et la fiscalité de la société, à préparer les assemblées générales d’actionnaires et des conseils d’administration, à réaliser des études ou encore à négocier avec les administrations publiques ou les fédérations professionnelles.
La fonction publique : c’est à tous les niveaux que la fonction publique fait un large appel aux juristes : administrations fédérales, régionales et communautaires, provinciales et communales, services publics économiques, sociaux ou culturels, Conseil d’État, Cour des comptes, inspection des finances, carrière diplomatique, etc. La gestion d’un service publique moderne requiert l’intervention de nombreux juristes, car les activités politiques et administratives sont complexes et doivent s’exercer dans le respect des lois. Il faut élaborer les arrêtés et les circulaires administratives, gérer la documentation, traiter correctement les dossiers, conseiller les autorités, intervenir dans les litiges, etc.
Enfin, il ne faut pas négliger d’autres secteurs où des juristes exercent leurs activités, même si ce ne sont pas les domaines où l’on s’attend spontanément à les rencontrer. Les professionnels du droit ne sont pas tous taillés sur le même patron. Leur connaissance approfondie des rouages institutionnels fait merveille pour gérer le secteur socioculturel en tant que directeur d’hôpital, de théâtre ou encore d’asbl. Et leurs qualités de communicateurs trouvent à s’exprimer dans les fonctions journalistiques, la rédaction d’ouvrages grand public ou la formation en entreprise.