La distinction entre généralistes et spécialistes n’est pas une hiérarchie des qualités médicales. De tous les praticiens, les premiers doivent posséder le plus de connaissances et ont l’expérience la plus large. Ils ont l’activité la plus variée et la plus lourde charge de contacts humains. D’ordinaire, le généraliste travaille seul. C’est une grosse responsabilité et parfois un handicap pour des diagnostics difficiles. C’est un poids pour les gardes de nuit et de dimanche. Beaucoup de généralistes se regroupent pour les assurer à tour de rôle, discuter des cas difficiles en équipe et se spécialiser d’une certaine façon. Il est possible ainsi de pratiquer à mi-temps. Mais ce n’est pas un mi-temps confortable : il est facile de limiter le nombre de ses patients, mais il n’est pas bon de limiter sa disponibilité pour ceux que l’on a pris en charge.
Certaines spécialités ne se pratiquent qu’à l’hôpital, d’autres soit à la maison, soit à l’hôpital. Certaines sont très proches des malades, d’autres moins (laboratoire), certaines imposent un travail et des horaires lourds, d’autres, plus confortables, restent compatibles avec un horaire sur mesure. Toutes procurent de grandes satisfactions intellectuelles. Toutes sont très utiles à ceux qui souffrent.
Le médecin généraliste peut évidemment ouvrir un cabinet médical personnel.
Mais il existe d’autres débouchés, comme les cliniques et établissements hospitaliers, où le médecin peut officier à temps plein ou partiel (en plus de sa clientèle privée).
D’autres secteurs engagent des généralistes : quelques entreprises commerciales et industrielles, les polycliniques, les mutualités, les institutions d’enseignement, l’inspection médicale scolaire, les centres d’orientation, l’inspection du travail, l’inspection d’hygiène, le contrôle des mutuelles, la médecine légale, la direction des cliniques et hôpitaux, l’assistance médicale aux pays en voie de développement, la recherche scientifique...
Autant de débouchés plus intéressants les uns que les autres.
D’autres encore privilégient des pratiques orientées vers des publics spécifiques : le médecin du sport en est un exemple.
D’autres enfin sont attirés par la recherche fondamentale : ils peuvent dès lors rejoindre un des laboratoires de la faculté et entamer un master complémentaire en sciences biomédicales, voire un travail original qui les conduira au doctorat en sciences médicales et biomédicales.