Quel avenir dans les sciences pharmaceutiques ?

Chaque année, le nombre de diplômés en pharmacie oscille entre 400 et 500, en très grande majorité des femmes. La plupart se destinent à la pratique en officines, or un moratoire en interdit la création de nouvelles jusqu’en 2009. A l’avenir, on pourrait même voir diminuer le nombre d’officines, par le biais de fusion ou de rachat. Dans ces conditions, la reprise d’un établissement peut atteindre des prix astronomiques. Le pharmacien peut alors se tourner vers la gérance ou le remplacement en période de vacances.

Les perspectives professionnelles ouvertes aux pharmaciens sont pourtant très variées. Si une majorité choisit l’exercice de la pharmacie d’officine (comme pharmacien propriétaire, gérant, adjoint ou itinérant), un nombre croissant de diplômés s’orientent vers des professions dans l’industrie (recherche, production, études cliniques, affaires réglementaires), dans l’hôpital (pharmacien hospitalier, pharmacien clinicien) et dans le secteur public (contrôle de qualité, recherche et enseignement).

Pharmacies d’officine ouvertes au public ou hospitalières
Aux yeux de la loi, les pharmaciens sont les seuls autorisés à délivrer des médicaments. L’officine ouverte au public est l’espace professionnel du pharmacien le mieux connu. Le pharmacien, spécialiste du médicament, y informe le patient et son entourage du bon usage du principe actif qu’il délivre. À l’hôpital, c’est le pharmacien hospitalier qui assure la délivrance des médicaments. En plus de cet acte majeur, il prépare des médicaments individualisés (par exemple, certaines préparations anti-cancéreuses) et participe à la rédaction du formulaire thérapeutique.

Industries pharmaceutiques, laboratoires de contrôle et institutions publiques
De la recherche à la mise sur le marché, en passant par les études cliniques visant à s’assurer de l’efficacité et de la sécurité d’un médicament, le cheminement est long. Le pharmacien intervient à chacune de ces étapes. Parallèlement, la qualité et la conformité du médicament sont contrôlées par des organismes indépendants où de nombreux pharmaciens travaillent. Enfin, les institutions publiques établissent les limites de l’utilisation des médicaments et leurs contextes socio-économiques en fixant prix et critères de remboursement.

Enseignement
Après obtention de l’agrégation de l’enseignement secondaire supérieur, les pharmaciens peuvent enseigner les sciences dans le secondaire ou participer à la formation des assistants en pharmacie. Après réalisation d’une thèse de doctorat, le pharmacien peut entamer une carrière universitaire et enseigner aux futurs pharmaciens ou aux pharmaciens soucieux de formation continue.

Biologie clinique
Le pharmacien biologiste se passionne pour les analyses médicales. Suivre des marqueurs de bonne santé et trouver des paramètres précoces de pathologies en sont les enjeux. Après une formation complémentaire, le pharmacien peut exercer dans les laboratoires de biologie clinique, que ceux-ci soient publics, universitaires ou privés.

Recherche
Inventer le médicament de demain se prépare maintenant. La société a besoin de nouvelles molécules actives, de nouveaux usages, d’une sécurité d’utilisation accrue. La formation de pharmacien est le parcours idéal pour celui ou celle qui souhaite s’orienter vers la recherche dans le secteur du médicament. Elle permet de rejoindre un laboratoire de recherche et développement soit dans l’industrie, soit à l’université. L’École de pharmacie de l’UCL comprend de nombreuses unités de recherches de renommée internationale. Elles accueillent, chaque année, des étudiants qui entament une thèse de doctorat.

Mais encore…
Le pharmacien peut accéder à d’autres professions dans les domaines de l’information et du journalisme pharmaceutique, la radio-pharmacie, l’ingénierie pharmaceutique, la distribution des médicaments, la pharmacie clinique, l’agro-alimentaire, etc.