Depuis l’origine des temps, les civilisations ont été marquées par le progrès technique et le génie d’hommes et de femmes capables de traduire les rêves et la science de leur temps en réalisations. Ces hommes et ces femmes sont ingénieurs avant tout. Au cœur de chaque activité industrielle, des équipes multidisciplinaires produisent tout ce qui fait notre environnement quotidien. Les ingénieurs exercent leur métier au sein de ces équipes. Leurs compétences : une connaissance concrète des outils de production, mais aussi une vaste culture scientifique et technique permettant de gérer les problèmes dans leur globalité. Avant tout généralistes, ces ingénieurs sont aussi des cadres d’entreprises, formés aux techniques de gestion et ouverts aux aspects psychosociologiques complexes du monde du travail.
Comment définir le métier d’ingénieur ? Chaque domaine professionnel (aéronautique, alimentaire, bâtiment, biotechnologie, fabrications industrielles, télécommunication…) peut faire appel à des ingénieurs spécialisés dans des orientations variées (automatique, construction, électricité, électronique, géomètre, informatique, mécanique…).
De nombreux professionnels pourraient témoigner longuement de leur travail, on y trouvera sans doute une grande diversité dans leurs fonctions, leurs responsabilités, leurs horaires, leurs modes de vie, mais on y trouvera certainement en commun la possibilité de faire évoluer leur métier en fonction de leurs attentes, une ouverture d’esprit, de la flexibilité.
Être ingénieur est une activité multiforme et pluridisciplinaire.
Quatre aspects illustrent la richesse de ce métier.
la maîtrise de la technique : connaître les principes de fonctionnement de systèmes techniques, industriels ou domestiques, les éléments d’influence, les ordres de grandeurs…
la mise de cette maîtrise (l’art de la technique) au service de la société : évaluer, comprendre une situation, repérer les problèmes, collecter les informations pertinentes, prendre en compte les aspects techniques et économiques, mais aussi et surtout les aspects humains, trouver une, voire plusieurs solutions globalement positives.
la capacité de communiquer : oser, assurer le contact, proposer, négocier, argumenter, convaincre, admettre aussi.
la progression : suivre l’évolution technologique, exploiter les moyens de gestion nouveaux, mais aussi évoluer dans ses fonctions, découvrir d’autres horizons, s’aventurer dans d’autres domaines.
L’ingénieur industriel est préparé à la mise en œuvre des nombreuses applications techniques des sciences et se caractérise par une aptitude à penser et à agir selon les motivations de l’industrie. Il développe une forme d’intelligence concrète rompue à saisir l’interdépendance souvent complexe, entre de nombreux facteurs, un jugement affiné par l’expérience, une aptitude à la créativité, une sensibilité aux contraintes et aux réalités industrielles et une grande efficacité dans la réalisation de ses projets. Appelé à connaître les résultats des recherches fondamentales, l’ingénieur industriel a pour mission de les exploiter et de les concrétiser dans le milieu industriel. Pour ce faire, il est capable d’innover et d’adapter les méthodes et les objectifs de production aux exigences technologiques, économiques, sociales et politiques. Sa formation multidisciplinaire est délibérément très large. Elle tend à réaliser une synthèse harmonieuse entre les sciences et leurs applications en veillant à concilier la spéculation théorique et les besoins de la réalisation.
L’esprit dans lequel l’enseignement est dispensé au futur ingénieur industriel découle d’une considération primordiale : la théorie ne peut constituer une fin en soi, elle est enseignée avant tout en fonction des applications qu’elle comporte.
Les instituts supérieurs industriels s’efforcent aussi de dispenser une culture générale orientée vers le rôle humain, social et économique que l’ingénieur doit assumer au sein de l’entreprise et de la société.
L’ingénieur industriel, en effet, ne peut être un « spécialiste » de telle ou telle orientation. Il est appelé à devenir un « manager », formé aux techniques de gestion, ouvert aux problèmes psychosociologiques complexes du monde du travail. Sa formation allie ainsi à un certain esprit de conception, un sens affiné des réalisations techniques et des responsabilités humaines.
Qualités requises
Pour être ingénieur, il ne suffit pas d’avoir de la curiosité et de l’imagination. Il faut aussi de solides compétences techniques, le désir et la capacité de travailler en équipe, d’organiser des projets d’envergure, de prendre des initiatives ou encore la volonté de s’adapter, d’être mobile, de communiquer en langues étrangères... Bref, être ingénieur exige des qualités d’intelligence doublées d’aptitudes humaines.
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Titre légal : Dans la vie professionnelle, la marque distinctive de l’ingénieur industriel est l’abréviation « lng » dont il peut faire accompagner ses nom et prénom (Loi du 7 juillet 1970).
Titre professionnel : La FEANI (Fédération européenne d’associations nationales d’ingénieurs) a créé en 1987 le titre professionnel d’ingénieur européen « Eur. Ing. » pour faciliter la libre circulation des professionnels dans l’espace européen et mondial.
La philosophie de ce certificat, prôné par la FEANI est une reconnaissance professionnelle du migrant par les différentes associations nationales, suivant des critères communs et unanimement respectés, qui doit témoigner de sa capacité et de ses caractéristiques propres d’ingénieur. Les modalités d’obtention du titre d’ « Eur. Ing. » sont définies sur le site de l’UFIIB. (Union des fédérations des ingénieurs industriels de Belgique : avenue Molière 84 – 1190 Bruxelles – 02/513.69.14 – www.ufiib.be/).