Sa fonction :
Derrière sa caisse enregistreuse de plus en plus sophistiquée, il enregistre le prix des produits et doit offrir des qualités d’accueil et de contact hors pair. La caissière - peu d’hommes font ce métier - doit également vérifier que les articles ont été posés sur le tapis roulant, afin d’éviter que ne sonne le portique de surveillance.
Des caissiers peuvent être appelés, s’ils en ont les capacités sportives, à sillonner les magasins en rollers afin de distribuer des documents publicitaires, ou d’assurer la liaison entre les caisses et les rayons.
C’est souvent un métier précaire, à temps partiel. Les syndicats se battent pour que ce personnel ne soit pas corvéable et réquisitionnable à volonté. Des caissiers travaillent parfois trois heures en début de matinée, puis trois heures en fin de journée, sans pouvoir construire un emploi du temps entre ces missions.
A noter
Le saviez-vous ?
On estime à 300 le nombre de familles de produits dans une grande surface. Chacune correspond à des univers, des comportements d’achats et des saisonnalités différents. De quoi se perdre !
Commentaire :
L’apparition du code-barres et du lecteur laser a modifié le travail des caissières. Il n’y a plus de risques d’erreurs, et la manutention des produits y a gagné. Il n’en reste pas moins qu’elles continuent de souffrir de maux de dos, et sont sujettes au stress et à des fatigues liées au contact avec des clients en permanence pressés et peu souriants. Une bonne dose de stoïcisme est nécessaire.
Quelques faits :
S’il est un métier injustement dénigré, c’est celui de caissière. Ces personnels sont pourtant de plus en plus recrutés parmi les diplômées de l’enseignement supérieur.
Des enseignes ont à coeur de valoriser ce poste. Elles " soignent " leurs conditions de travail ou leur offrent des tenues dessinées par Courrèges ou Castelbajac. Certaines les forment à d’autres choses que le maniement d’une caisse.
Culture magasin
C’est ainsi que dans une demi-douzaine de Cora, une formation a été mise en place, afin que les caissières saisissent mieux le fonctionnement de leur entreprise. Elles ont été initiées aux techniques de vente, au marketing, au merchandising, à la connaissance des produits et aux métiers. " Elles sont ensuite plus impliquées, constate un chef de caisses, et gèrent mieux leur relation avec les clients. " Seule réserve : ces caissières " nouvelle vague " voudront sans doute endosser d’autres responsabilités par la suite. Les magasins sauront-ils répondre à leur aspiration ?
Parole de pro : Tout le monde ne peut pas le faire
Patricia, 24 ans, est hôtesse de caisse dans un supermarché. " C’est mon premier emploi, et j’ai longtemps cru que tout le monde avait les capacités d’être à ma place. Mais je me trompais. Pour juger ce métier, il faut le connaître. Une fois qu’on y est, on voit les choses différemment. Je suis la dernière personne que les clients voient, donc la personne du " happy end ". A la grimace de certains, je dois toujours répondre par un sourire. De même, si je tape plus vite qu’ils ne me passent les articles, je m’adapte à leur rythme, même s’il y a du monde derrière. Parfois, j’arrive même à plaisanter avec eux, et ma responsable de caisse est contente de moi. Car je représente la dernière impression du magasin qu’ils emportent... jusqu’au lendemain ! "