En contradiction avec la calotte, la penne est portée par les étudiants des universités libres (ULB, VUB) ou d’état comme l’ULG ou la FUSAGx, ainsi que par les étudiants de certaines hautes écoles et écoles d’art à Liège et Namur, dont quelques unes sont même catholiques.
De même que pour la calotte, sa couleur et ses attributs symboliques varient selon la ville et l’université, voire faculté, d’appartenance. Le plus souvent la penne est indissociable du cercle dans lequel on a été baptisé : la penne du cercle de droit est en velours rouge et porte un caducée, celle du cercle d’agronomie est en gros grains vert pomme, tandis que les étudiants en lettres et philo en on une en satin gris ornée d’un soleil.
Le début du port de la penne, dite crapuleuse à l’époque, est datée des années 1850-1860. Elle ressemble à une casquette avec une visière en toile cirée. La légende dit que celle-ci a été crée en réaction à la calotte, la visière protégeant du regard de Dieu. Parfois même la longueur de la visière possède sa propre symbolique.
La bande facultaire se trouve ici juste au-dessus de la visière et est agrémentée de boulons ou d’étoiles, ce qui n’est pas le cas pour la calotte. Ceux-ci representent le nombre d’années effectuées au sein de l’établissement. Si les examens ont été réussis, les étoiles sont dorées et les boulons argentés, sinon c’est l’inverse. Le parcours universitaire se lit de gauche à droite.
La penne est en général remise au bleu lors de la cérémonie de baptême. Le parrain y pratique alors un trou dans le calot à l’aide d’une cigarette, et la remplit de bière. Le bleu procède alors au « dépucelage » en pratiquant un à-fond avant de pouvoir la porter.
Dans la même rubrique
Vocabulaire du folklore estudiantin
Les moments forts